Ce sont des accidents qu'ont connus le Narval, la plupart de ses frères du même type et d'autres sous-marins au cours des années 1956 à 1970. Ils ne subirent que des dégradations matérielles plus ou moins graves mais furent plus chanceux que le Vendemiaire qui, en 1912, a coulé instantanément avec tout son équipage.
Est-ce à dire qu'en un demi-siècle, la navigation sous-marine ait fait de tels progrès que de mêmes circonstances
dramatiques n'aient pas eu les mêmes conséquences ?
Je ne reviens pas sur ces épisodes périlleux, tous les Loups les connaissent pertinemment. Les Commissions d'enquête ont fait leur travail et déterminé les causes et origines pour chacun d'eux.
Deux facteurs sont à considérer : l'homme et les matériaux sur lesquels reposent la Sécurité.
Du Commandant au Matelot, tous maîtrisent les actions qui leur incombent de part leur fonction, grade, instruction, formation et degré d'entrainement.
La routine est bannie en chacune de leurs manoeuvres faite en toute conscience de responsabilité individuelle et collective.
Du bon usage des appareils optiques aériens, des instruments de détection et transmission au C.O., des commandes de manoeuvres au Central, aux Diesels et Electriques, dépend toute la sérénité du bord.
Qu'une fuite se produise dans l'accumulation d'enchevêtrements de tuyauteries, câblages et autres, contenant eaux, air, acide, huiles, sous pression ou non, carburant, transport énergie électrique, tout cet ensemble de matières incompatibles, peut devenir éléments détonants.
A fortiori, c'est d'autant plus vrai à la position immersion périscopique.
ALORS, IL FAUT PREVOIR L'IMPONDERABLE.
R. MISSLER