La Narvalaise

Le Narval en mémoire

… ou stratégie et moyens d'emploi des sous-marins français.

En avril 2024, un message m’est adressé dans la boite de dialogue de La Narvalaise,
c’est un appel à contribution :

Bonjour,

Actuellement étudiante en Master 1 Histoire militaire et études de défense, j'effectue mon mémoire de recherche sur la stratégie et les moyens d'emploi des sous-marins français, me penchant particulièrement sur le Narval (S631). Afin d'enrichir mon travail, je souhaiterais avoir le témoignage d'un sous-marinier ayant eu une expérience avec ce sous-marin.

N'hésitez pas à me contacter si vous disposez de toute information ou contact d'un sous-marinier.

Cordialement,

Chahineze Ben Daoud

A la fois fier que l’on s’intéresse au Narval et curieux de ce que l’on pourrait en écrire, je réponds favorablement à la demande de cette étudiante de l’Université Paul Valéry Montpellier III. Nous échangeons plusieurs mails pour affiner les éléments qui pourraient l’intéresser et l’utilisation qui devra en être faite.

En juin, Chahineze me transmet son travail : un excellent document de 85 pages, titré :

Stratégie et moyens d’emploi des sous-marins français à l’issue de la Seconde Guerre mondiale : le cas du sous-marin d’attaque conventionnel Narval (S631)

L’étudiante a fait un énorme travail de recherche, utilisé de multiples et riches sources toujours citées, La Narvalaise en est une importante. Elle en a réalisé une excellente synthèse dans ce mémoire qui, comme elle le précise, "aspire à étudier la nouvelle stratégie navale de la France après la Seconde Guerre mondiale, mettant en lumière la corrélation entre le politique et le militaire", et explique ce que fut la construction de la force sous-marine française, du Narval au Redoutable (1945 - 1970).

Le Narval, fil rouge de ce mémoire, est bien entendu très souvent cité et montré (ses sister-ships parfois), La Narvalaise l’est de nombreuses fois avec les reprises des témoignages de nos amis Gérard BALASTRE, Michel BERGER, Claude CAILLART, André DELOINCE, Daniel JOLY, Yves LEISSER, Bernard LOUZEAU (pour le Redoutable), Francis NUSS, et ceux de votre serviteur.

La construction, les missions Sauna et Formative, drame (Glénan) et accident (British Vision) de notre bateau sont relatés et étayés par ces témoignages et quelques photos. Démonstration est faite, une fois encore, que le Narval -après quelques problèmes de jeunesse- reste un progrès technique considérable de la construction navale sous-marine française, et de par ses diverses missions -de sûreté et de sécurité- une composante essentielle et un acteur majeur dans la concrétisation du projet stratégique et militaire qu’a été celui des S.N.L.E.

Le Narval et les "Narval" en général, tout juste opérationnels en 1960, devenaient -en partie de leurs missions- des sous-marins d’expérimentation (technologique, stratégique, humaine) pour la future force de frappe nucléaire qui était déjà sur les planches à dessin.  

Merci à Chahineze, brillante étudiante, pour cette mise en valeur de notre fier vaisseau. Le Narval n’est pas mort, il ne le sera jamais tant que l’on pourra le lire dans des documents réalisés par une jeunesse respectueuse de son histoire.

Pour lire ce mémoire, cliquez sur le titre en noir gras.

Après que les examinateurs aient apprécié le bon travail de Chahineze ils lui attribureront la note de 13/20 ; ce qui est une très bonne note pour un Master 1. Elle poursuit en Master 2 avec un mémoire pour le coup consacré à la Légion Etrangère durant la Première Guerre mondiale et nourrit l'espoir de continuer dans le domaine de l'histoire militaire après l'obtention de son Master en 2025.