La Narvalaise

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Panégyrique du SNA Saphir

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Le 19 juin 2019, Internet publie un article du journal Le Monde intitulé La France désarme le Saphir, son premier sous-marin nucléaire d'attaque. L'auteur, Nathalie GUIBERT, précise qu'il quittera Toulon, son port d'attache, pour Cherbourg où il sera démantelé. C'est le deuxième de la classe "Rubis".  En service  depuis 1984 dans la Marine Nationale, il a effectué 35 années d'activités. 
La journaliste se lance dans des explications dont voici l'intégrale teneur :
"Avant les Rubis, il y eût les "classiques" c'est-à-dire les sous-marins à propulsion diesel électrique bien peu discrets et guère autonomes, des boîtes de métal où l'air venait vite à manquer et des contraintes à naviguer
fréquemment en surface."

Et, elle rapporte des souvenirs que lui a confiés le Contre-Amiral Dominique SALLES qui a participé à l'armement du Saphir entre 1982 et 1984 :
"On attendait depuis longtemps un sous-marin qui nous donnerait la liberté absolue ! Les anciens avaient  hâte de voir enfin un truc moderne... Le nucléaire nous a donné la vitesse et la discrétion."

Oui, Amiral, la France avait la panoplie complète.
Je ne souhaite nullement allumer une quelconque animosité entre nucléaires et classiques.
Cependant, certains mots me paraissent quelque peu exagérés : les NARVAL et AUTRES n'étaient pas des boîtes à métal. De plus, c'est faire peu de cas à nos croisières d'endurance.
Vous, les Vieux Loups, qu'en pensez-vous ?
R. MISSLER

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Je n'ai connu que les 800 tonnes en 74-75 et j'en garde un très bon souvenir. Pourtant le souvenir des tragédies de la Minerve et de l'Eurydice était encore présent. Quant à dire que les "classiques" n'étaient que des boites de métal, qu'en penseraient nos anciens qui ont porté haut les couleurs de la France durant deux guerres sur des bateaux qui avaient encore le pont en bois.
Je pense que si cette personne avait pu naviguer sur nos "boîtes de métal", elle aurait apprécié à sa juste valeur les joies de la "bannette chaude"... 

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Ce n’est pas l’amiral Dominique SALLES qui parle de "boîte de métal", lui qui a navigué sur le Narval et autres sous-marins classiques (si mes souvenirs sont bons il a été commandant d’un AGOSTA), mais plutôt la journaliste qui ne doit pas connaître grand chose aux sous-marins.
Varin Gérald

Les journalistes sont parfois à coté de la plaque, les classiques ont été à la hauteur à l'époque de leurs missions. Pour ma part j'ai navigué sur 5 sous-marins et jamais le même type...
Mes embarquements :Foudroyant, Vénus, Dauphin, Gymnote et pour finir le SNA Emeraude. 14 années de navigation avec de braves types et c'est cela que je retiens.
J'étais Commis aux vivres et j'ai toujours fait mon possible pour nourrir ces équipages, et il est vrai que le travail est plus facile sur SNLE et SNA, mais il faut toujours y mettre du coeur, c'est tout !!!!!

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Ces "boites de métal" pour nous ont toujours été des sanctuaires, oui la vie y était rudimentaire, mais nous nous en accoutumions avec des équipages exceptionnels et notre chien. Allez dire que le Rubis des FNFL était une "boite de métal" !!!!! J'ai 90 ans et j'ai toujours cette lumière dans les yeux. Si j'ai un conseil à donner à cette journaliste c'est de boire un peu moins.

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Ceux qui connaissent notre ami Dominique SALLES ont bien compris qu’une telle critique ne peut lui être attribuée. En effet Dominique a commencé sa carrière sur les classiques et, entre autres, à bord de notre bon vieux Narval, il n’est pas sous-marinier à renier ses origines. Il a également commandé l’Agosta comme le précise Daniel.

Nathalie GUIBERT a été présentée sur La Narvalaise en octobre 2016 (*) dans un sujet très complet, à l’occasion de la sortie de son livre « Je n’étais pas la bienvenue ». Livre écrit après son expérience à bord du SNA Perle en 2014 et qui était plutôt favorable aux sous-marins et aux hommes qui les arment. Je prends la liberté de penser qu'il n’est pas impossible que ce terme de « boites de métal » lui ait été soufflé par un des jeunes sous-mariniers du Perle. Ces jeunes sous-mariniers pour qui nous, "classiques des années 50-70", sommes ce qu'étaient pour nous les compagnons de LAUBEUF.

Et puis quand bien même…, nous savons, nous les Vieux Loups, que ces « boites de métal », ont été une belle et dure école que nous sommes tous fiers d’avoir connue et où se sont soudées de fortes et durables amitiés. Ceux qui voudraient, à notre égard, utiliser ce terme de « boites de métal » ne sont pas insultants, ils sont juste ignorants, comment alors leur en vouloir…
 
Par ailleurs, il serait intéressant de proposer à Nathalie GUIBERT de visiter l’Argonaute, ou mieux encore, le MESMAT et la Flore. Qu’elle vienne à Lorient découvrir et mesurer l’âme de Kéroman et par induction celle de notre bon Narval, elle y trouverait probablement matière à bel article.

(*) Nathalie GUIBERT, ici :
https://lanarvalaise.blog4ever.com/presse - Sujet "Un mois sous les mers".

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Ou pourquoi pas visiter l’Espadon à Saint Nazaire, ce sous-marin étant le digne représentant de notre cher Narval ? Il est vrai que dans ces différents musées l’odeur de « métal » y est toujours présente. Quoi qu’il en soit, que ce soit au MESMAT à Lorient ou à Saint Nazaire pour l’Espadon, la vie d’un sous-marinier de cette époque y est bien documentée et expliquée.

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Bonjour, 
Oui moi aussi j'ai été agacé par cet article, c'est un peu comme si on avait dit que Léon Zitrone n'avait pas été un vrai journaliste, que le vrai journalisme c'est maintenant ....

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Un Vieux Loup du Narval tout neuf me confie que les nucléaires, qu’il salue, n’ont pas le monopole des plongées longues durées. Il se souvient très bien, compte tenu de la difficulté de l’épreuve, d’une très longue plongée non-stop de 28 jours avec le Narval.
Le Narval était parti de Toulon pour Cherbourg où il arriva le 28 novembre 1956, tout en plongée avec des ronds dans l’eau et la navigation au schnorchel uniquement la nuit. De la pure endurance, et le Vieux Loup de préciser que lui et ses camarades n’étaient pas dans un « Pullman ». Il se souvient qu’arrivé à quai il avait eu quelques difficultés à « supporter » la lumière naturelle du jour.
Il reste choqué par ces propos de « boites de métal » mais bon joueur il reconnait que les jeunes de la Perle ont sorti là… une perle 

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Bonjour FALHUN Daniel,
Tu as parfaitement raison, l'Amiral Dominique SALLES  ne peut être soupçonné d'employer un vocabulaire inadapté et irrespectueux vis à vis de la sous-marinade puisqu'il est l'un des valeureux et fidèle de cette Arme. Parlant de sous-marin, la journaliste ne peut s'exprimer avec  la même sensibilité révérencielle qui est la nôtre.
R. MISSLER
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