La Narvalaise

La Narvalaise

Encablure

Encablure
Encablure :

En mer - 1958

Le Narval en surface, manifestement stoppé et en vidange, se dépêtre d'un câble. Mais quel est ce câble que les hommes lovent sur le pont ?

Avec cette vue aérienne, nous pouvons "mesurer" l'étroitesse de la fosse de veille.

Cliquez sur la photo.

 



Cette photo nous est confiée par Madame Colette LE GOFF, fille du Vieux Loup Jean LEPAGE (1924-2021) qui a été Patron de Central à bord du Narval de juin 58 à juillet 59. Jean n’est plus là pour nous éclairer sur cette photo. Donc au lu de vos intéressants commentaires, il s’agit très probablement d’un exercice de remorquage comme le précisent nos amis Benjamin ARTUS et Pascal LEMONIER. La photo est réalisée après cet exercice, probablement surveillé par un aéronef (qui réalise la photo). L’exercice terminé, le Narval a largué la remorque et le remorquant a renvoyé la pantoire du Narval à l’aide d’un lance amarre, c’est ce que l’on voit en travers du massif et accroché sur l’antenne basse AR. Il y a 4 hommes sur le pont à récupérer et lover la pantoire, on distingue très bien sous les pieds du 2ème homme, à droite de la porte de la cathédrale, l’œil de la pantoire sur lequel le lance amarre est fixé.

La pantoire est dans l’eau, vers l’arrière, le Narval est stoppé pour éviter une prise du câble dans les hélices.

 

Ci-dessous, un extrait du CGSM 1957, nous explique comment se faisait un remorquage.

 

https://static.blog4ever.com/2010/11/447417/Remorque-1957.jpg





Commentaires

  • Alanic
    Alanic · 10 mai 2023

    On en apprend tous les jours avec avec La Narvalaise !!!! J'apprécie beaucoup de découvrir ou de redecouvrir... Merci Jean-Gabriel !!!!

    • Gérard QUEFFELEC 40 messages

      Sur les Narval refondus le remorquage se faisait par l'arrière. La commande hydraulique provocant l'ouverture du croc de remorque était situé au poste AR. On ma raconté que le remorquage permettait de conserver l'usage des TLT.

    • Claude CAILLART 110 messages

      J’ai en mémoire un exemple de remorquage par l’arrière, avant refonte :
      Sur l’Espadon, après avoir abordé le Laubie dans un exercice de SMX, nous avions le dôme sonar arraché et des incertitudes sur l’état de l’étrave. Nous avons tenté un remorquage par l’arrière, très peu efficace, puis été pris en charge par un remorquage à couple.
      Dans un autre événement de mer, où nous avions été percutés par une torpille dans une hélice, nous avons été remorqués par l’avant.
      Les embardées, dans les deux cas, étaient impressionnantes.
      Il se peut que ces souvenirs lointains soient un peu confus.
      Mais les faits et l’expérience convergent pour affirmer qu’avant refonte, tout remorquage, par l’avant ou par l’arrière, était une épreuve difficile…

      • Jean-Gabriel 2140 messages

        Cher Claude,
        L'accident Espadon/Laubie dont tu fais état est relaté dans l'excellent site de notre ami Jean-Luc DELAETER - Sous-mama.org, ici:
        http://www.sous-mama.org/laubie-et-espadon-une-collision-entre-sous-marins-qui-aurait-pu-tourner-a-la-catastrophe-blog-294.html

      • Jean-Gabriel 2140 messages

        Effectivement Claude, cette "rencontre" de l’Espadon et du Laubie est relatée dans "Drames et accidents".
        Extrait : « Le 22 septembre 1961 en fin d’après midi par beau temps méditerranéen, l’Espadon est en exercice, à l’immersion périscopique, et s’apprête à lancer une E12 sur le Laubie au schnorchel. Difficile d’apprécier route et distance dans ces conditions. De fait c’est le "but" qui vient talonner sur le chasseur, écrasant le dôme sonar avant d’aller ravager le massif. »
        D’après les témoignages l’Espadon, avec les portes 3 et 4 des TLT ouvertes, a pris une belle pointe négative au premier choc, puis une forte gite sur bâbord au second ; alors que le Laubie lui s’était vu propulsé en surface. Cet accident a précipité le désarmement du Laubie, alors considéré irréparable.
        J’ai trouvé un témoignage qui explique que l’Espadon a été accompagné à faible vitesse jusqu’à Toulon, mais rien sur le remorquage proprement dit. Dommage.

      • Seraf 89 messages

        Mon père, Pontus à l'époque sur ce fier vaisseau, a toujours parlé d'une erreur d'appréciation de distance lors de cet accident, mais de remorquage par l'arrière jamais.

      • Claude CAILLART 110 messages

        A vrai dire, je ne me souviens pas du remorquage vers Toulon, où nous sommes rentrés nuitamment à la suite de cet accident. Et si nous avons été remorqués, c'est par l'arrière. Il est possible que je mélange cet événement avec un autre, quand nous avons reçu une torpille dans une hélice ...

    • Dominique Bozec
      Dominique Bozec · 28 avril 2023

      Bonjour,
      Une petite question qui n'a rien à voir sur les sous-marins mais je tente quand même... : à quoi sert le faux prion sur les cuirassés comme le Richelieu ???

    • Scarp 238 messages Site web/blog

      Comme je l'ai suggéré déjà et te le dit Claude, j'ai un gros doute sur un remorquage. Je penserais plutôt pour le dégagement d'un câble dans lequel le Narval se serait empêtré...???

      • Claude CAILLART 110 messages

        Manifestement,
        Il y a un bout dans l’antenne basse arrière.
        Il y a un hélicoptère qui filme.
        Il y a le Narval en vidange .
        Il n’y a aucun indice de remorquage, ni par l’avant, ni par l’arrière. Dans les deux cas, ce n’était pas la fête.
        Qui se rappellera cet épisode ?

        • Guy MAIGNAN 148 messages Site web/blog

          Jamais connu ce cas de figure. Encore une découverte qui fait rougir les neurones. Merci Jean-Gabriel, notre vieux Narval n'a pas fini de nous interpeller.

          • balou 303 messages

            Sur le S613 par l'AV.

            • Vaupre
              Vaupre · 25 avril 2023

              Une 2ème couche à la question. Le remorquage d'un 1200 se faisait par l'avant ou l'arrière ?

              • Jean-Gabriel 2140 messages

                Avant refonte il se faisait par l'avant avec la remorque en acier, ou pantoire, agrafée à tribord, de la passerelle à l'écubier qui se trouvait à l'avant, sous le dôme sonar.
                Après refonte, le remorquage se faisait par l'arrière avec la remorque qui était agrafée à bâbord, qui descendait le long du massif et courait jusqu'à l'arrière. Ce qui est très visible sur cette photo (en cliquant dessus):
                https://lanarvalaise.blog4ever.com/photo/8102910
                Par contre, à savoir pourquoi le remorquage qui se faisait par l'avant (pantoire à tribord) est passé à se faire par l'arrière (pantoire à bâbord) à l'occasion de la refonte...??? Si des Vieux Loups ont la réponse..., on prend ;-)
                Merci Vévé, c'eut pu être une bonne question pour le quiz..... :-)))

              • Vaupre
                Vaupre · 30 avril 2023

                Je pense qu'avant refonte les tubes lance torpilles arrière interdisaient la possibilité de remorquage par l'arrière, alors qu'après refonte plus de tube arrière.

              • Jean-Gabriel 2140 messages

                Ça n'est pas impossible, en effet, mais alors pour quelle raison..., déséquilibre de l'hydrodynamisme..?

              • dominique 303 messages

                Merci Jean-Gabriel pour ce retour dans l'histoire. Ce Narval nous révèle tous les jours des bizarreries et tu en es fort bon découvreur. Continue s'il te plaît ; c'est franchement plaisant de remonter dans l'histoire, de revenir plutôt sur notre histoire !

            • Pris dans un filet de pêche il faut bien s'en débarrasser...

              • Scarp 238 messages Site web/blog

                Je trouve ce câble un peu fin pour un câble de remorque et de plus sa couleur m'interpelle ...

                • Benjamin 12 messages

                  Après avoir fait un agrandissement de la scène de l'action, en avant du kiosque, je penche également pour un exercice de remorquage.

                  • Halper 3 messages

                    Antenne filaire ?

                    • DEPARDON 18 messages

                      Apparemment c'est la remorque.

                      • Vaupre
                        Vaupre · 25 avril 2023

                        Encablure : ancienne mesure marine de longueur (180 à 200 mètres) soit 120 brasses exactement, qui correspond à la plus grande longueur de fabrication d'un câble. Correspond aussi à la longueur du câble de remorquage (La remorque). C'est pourquoi je pense également qu'il s'agit du câble de la remorque. Mais le plus étonnant c'est que, semble t'il, elle soit prise dans l'antenne basse. Et pourquoi en vidange? Aurait on fait une tentative de remorquage en plongée ? LOL.

                      • dominique 303 messages

                        La vidange n'a rien à voir avec l'éventuel exercice.
                        L'observation initiale peut être complétée par le fait que, dans ce cas, cette vidange est faite sous-marin stoppé sans erre. Cette situation, rare, permet de voir distinctement des bouillonnements séparés que l'on ne voit en route.

                      • Vaupre
                        Vaupre · 25 avril 2023

                        Je n'avais pas mémoire qu'en vidange moteurs stoppés soit une situation rare ?

                      • dominique 303 messages

                        La rareté, ainsi que c'est ici clairement écrit, concerne la vidange "stoppé" autrement dit sans erre.
                        Faut-il rappeler que, en général, la vidange se fait au retour en surface, après la chasse, et que le sous-marin conserve de l'erre pour rester manœuvrant ?

                      • Vaupre
                        Vaupre · 27 avril 2023

                        Bien entendu, la vidange était effectuée après un retour en surface, et avait essentiellement pour but de parfaire le niveau de flottaison étant entendu que la chasse HP n'avait pas suffit à assurer cette flottaison mais que pour économiser l'air des groupes et éviter une charge en air trop longue, on procédait à la chasse BP. La passerelle donnait l'ordre au Central d'isoler groupe après groupe quand ceux-ci donnaient.

                      • Jean-Gabriel 2140 messages

                        Il n'y a pas d'écume ni à l'avant ni à l'arrière, le Narval est stoppé manifestement. Pour ce qui est de l'écume sur tribord (et aussi sur bâbord)..., si ce ne sont pas des plongeurs soviétiques, je pense à juste titre qu'il puisse s'agir de la vidange. LOL.

                    • LEMONIER 118 messages

                      Cela me fait penser à la remorque que nous avions en place le long de la coque et du massif en cas de remorquage.
                      Normalement un essai de ce type était effectué après la première mise à l'eau du sous-marin où sortie de grand carénage.

                      • dominique 303 messages

                        Aucune idée sinon que ce n'est pas un lance-amarre.
                        Au delà de ce que c'est on ne voit pas comment le Narval a pu se prendre dedans surtout avec un passage au dessus de l'antenne basse.
                        Le sous-marin est, en tout cas, en vidange !