Je commence à comprendre pourquoi (ce devait être en 66) la belle escale prévue à La Pallice nous est passée sous le nez.
On est rentré à Lorient au MEC. La patte de lapin posée sur le Schneider (celui qui fonctionnait encore) n'y était pour rien ! Savent même pas compter ces Mécanos !
Jacques,
As-tu essayé de diviser 360 ° par 7 et de trouver un compte rond...? C'est impossible !!!! Alors quelle fut la solution ? Tout simplement sur le 7ème cylindre, on mit une tige de piston plus grosse et plus lourde que les autres, pas bête mais totalement "antimécanique" (le dernier cylindre auprès de la merveilleuse pompe de balayage) !!!
Je pense être le "Jacques" ? C'est vrai Jean, c'est toujours une mesure approchée et donc compensée avec un contrepoids ou une bielle plus grosse. Le cas est connu aussi sur les moteurs en étoile 14 cylindres sur 2 rangs Cyclone, qui leur ont valu pas mal de bris et même des crashes...
On se rappelle sans problème la phrase mnémotechnique de l'ordre d'allumage d'un six cylindres (en ligne), et aussi le même genre pour un de 8, mais pour un 7 ? J'ai bien une idée, mais je laisse un peu de place aux bouchons gras !
J'ai oublié l'endroit où se trouvait le piston de rechange, mais je viens de retrouver l'ordre de calage d'un Schneider : 1/5/3/6/4/2/7.
Ah, les anciens !!!
Il n'y a jamais eu d'eau douce dans les régleurs, ceux-ci avaient un emploi bien déterminé, c'était la pesée qui variait en permanence en fonction des circonstances.
Pour les soutes à gasoil, elles étaient soumises à la caisse d'équilibrage alimentée par l'eau de refroidissement des moteurs, il fallait prêter attention de ne pas, en fin de soute, envoyer de l'eau de mer dans les caisses de service
des moteurs.
J'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien......
Mais je vais me renseigner près de "Bijou" qui a une mémoire d'éléphant et qui était mon Patron aux Diesel. Ce dont je suis sûr c'est que j'ai pris cette photo en 1961 ou 62...
J'ai beau chercher l'endroit de stockage du piston de rechange..., décidément, je donne ma langue au chat, après une bonne cinquantaine d'année, l'oubli se fait sentir...
J'ai également un autre oubli, c.à d. d'après les plans du projet E48, il y avait un débiellage sur les Schneider !!!
En 66 ou 67 nous étions en panne de propulsion avec nos deux Schneider..., il a fallu débieller un piston et le rembieller sur l'autre moteur : il a donc fallu ouvrir les portes de carter et s'engouffrer à l'intérieur pour pouvoir y travailler...
Je n'ai aucun souvenir d'avoir vu un système quelconque de débiellage, cité d'après les plans du projet E48 !!!!
Après 2 journées de travail, balloté en surface au beau milieu de l'atlantique, le résultat étant positif, enfin en route, et retour sur une patte direction Lorient.
Merci d'avance pour les commentaires qui devraient suivre...
Un Loup féru de mécanique.
Francis
Salut Francis,
Je ne me souviens pas non plus où il était stocké. Je crois me souvenir que bâbord avait le piston cassé et tribord la pompe de balayage. Piston composé de 2 éléments la tête et la jupe. "Nous avions mangé de la bête....", Michel PAULMIER devrait pouvoir apporter des précisions.
Je me souviens de voir embarquer des sacs de sciure de couleur rose et blanche (sensé être de la sciure) que le cuistot mélangeait avec de l'eau de mer et alors, merveille !!! Ça gonflait, ça gonflait !!! Ça se transformait en carotte râpée ou en pomme de terre, c'était des déshydratés !!!! Ça avait tous les goûts sauf ceux de carotte et de pomme de terre, il fallait tester tout sur le Narval
y compris nos estomacs, mais là, ça n'a pas marché, tout cela c'est retrouvé dans le jardin de l'O2, l'essai fut concluant !!!!!!!!
Durant les années 1956-59, à bord des R. Morillot, Requin, etc., nous avons
tous goûté aux vivres déshydratés après une semaine à la mer. Je me souviens par exemple de frites, 2 cm de long, 3 millimètres d'épaisseur, le pain moisi, la mie ressemblait à du fromage Roquefort.
Jean, quand tu écris "... y compris nos estomacs, mais là, tout cela s'est retrouvé dans le jardin de l'O.2, l'essai fut concluant !" veux-tu évoquer le grand usage des poulaines ?
Narval 1959-1961, Mécanicien, je n'ai jamais entendu dire que l'on mettait de l'eau douce dans les régleurs. Du gasoil dans les ballasts soutes oui, ces ballasts soutes avaient une porte et un système d'équilibrage.
Albert BARBIER
M.P.(R.)
Astrée, Narval, Galatée,Eurydice, Vénus.
Sur le Narval (avant refonte) il y avait deux superbes douches contre la cloison étanche au bout du logement "équipage" et qui n'ont jamais servi. C'est Monsieur du pont qui s'en servait comme.........magasin.
Sur les "Narval" refondus : 3 caisses à eau douce à l arrière, environ 1,5 tonne - 2 caisses à eau douce au Poste AV, environ 5 tonnes chacune. Souvent l'osmoseur produisait dans l'une ou l'autre caisse, si bien réglé il produisait environ 1 tonne/jour.
Bonjour,
Sur le Narval il y avait une prise directe eau de mer pour la cuisine, petit souvenir : après utilisation... blocage !!! Hé oui..., ignorant que j étais..., nous naviguions à 200m...
A plus.
Christian,
Pour l'eau douce c'est 15 tonnes - pour l'eau distillée (accus) c'est 550 litres - pour l'eau de source (type Cristalline)..., pas beaucoup (plus de place à bord)...
Je t'invite à consulter le sujet "Le service de l'eau" présenté, il y a un an (12 septembre 2018), dans "Articles - Technique - C.G.S.M.", pavé 16, ici : https://lanarvalaise.blog4ever.com/cgsm
Ne pas oublier que pour préserver l'eau douce à des fins culinaires, il y avait de l'eau osmosée pour toute autre utilisation (propreté, vaisselle, etc.).
Bonjour,
Il me semble que les compensateurs (2 compensateurs d'une capacité de 8000 litres) qui étaient remplis en fonction de la pesée de l'Officier en second avant départ en mer, pouvaient être utilisés aussi comme réserves d'eau douce, bon peut être pas à boire par contre ...
Grâce à eux, nous avions parfois les tympans qui traînaient dans la coursive, car pour arrêter ces bestiaux il fallait vraiment qu'il n'y ait plus d'oxygène.
Sur le Requin, autour de 1962, un certain commandant avait autorisé à fumer dans le compartiment Diesel, au Schnorchel !
Une boîte de conserve remplie d’eau à moitié était destinée aux mégots. Il fallait être accro au tabac pour essayer. Ça n’a pas duré.
Heureusement que ce n'était pas son poste de repos car le passage vers l'arrière aurait été compliqué... Sur l'avant gauche de ce container on aperçoit le strapontin, en position replié, du graisseur.
Merci pour cette photo.
Jeune Loup Torpilleur en 65 sur le Narval, mon poste de couchage était en hamac (personnel) au Poste Torpilles où l'humidité et la fraîcheur étaient très présentes. Afin de trouver un peu de chaleur, je rendais visite à mon "pays" Jean-Yves CRETIAUX de 1/4 derrière son Schneider bâbord. Quelle ambiance ! Le vacarme de la cavalerie; le souffle des robinets de décompression sur les culasses.
Et le cran de pétrole à pousser pour renter plus vite au bercail ! Top Pen Men !
Salut Jacques, ça fait bien longtemps...
P'tite erreur, car le "chouff" était à Td et l'OM à Bd. Souvenirs Sauna : retour du Pôle, mer énorme avant de rejoindre Stavanger-Norvège, de quart, gros bruit, le mien dans un grand fracas, stop..., noyé complet, tout le monde s'y est mis avec SUIGNARD (l'IM). Après avoir vidé l'eau des cylindres collecteurs, etc..., resserré les boulons de culasse (ils se desserraient à la main). Après 2-3 h de lutte, la bête est repartie et nous a ramenés à Hambourg jusqu'à "la ville close", puis Lorient sans trop d'emmerdes ! Top Pen Men !
Cette photo a été prise au niveau de la cuisine, on voit la porte étanche, puis les électriques, puis la porte du poste AR où se trouvaient 6 couchettes pour les Electriçiens.
Il y a de cela 58 ans, c'était hier !!!!!
Très impressionnant de complexité, je me fais maintenant une idée plus précise de la vie à bord et de l'étroitesse de l'intérieur réservé à l'équipage.
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