La Narvalaise

Je suis MISSLER René un ancien des S/M Requin et Espadon. Né en Lorraine, j'y suis retourné après ma carrière militaire. J'aime particulièrement la Bretagne et l'ai parcourue entièrement, y compris les îles. J'ai souvent exploré Locronan et ses environs.
Jamais en juillet, je n'ai participé à une troménie à pied, qu'elle soit petite de 6 km ou grande de 12 km. 
Il parait que celui qui n'a pas exécuté ce parcours devra obligatoirement l'effectuer après sa mort.
Qu'en est-il ?

Cher René,

Pour savoir qui est où, je t'invite à consulter le très complet dossier "Localisation". Tu y trouves, régions, départements et villes de résidence des Vieux Loups retrouvés.
A ce jour il y en a 42 qui cachent leur tanière dans le Finistère. Je n'en vois pas à Locronan, mais peut-être y en a-t-il dans les environs de cette belle cité de granit.
Vois donc les Loups Finistériens dans "Articles - Les Loups - Localisation", toutes les explications te sont données pour voyager dans notre beau pays et bien au-delà.
Mais pour le Finistère tu peux y arriver directement ICI
Quant à la légende de la Grande Troménie, qui reste l'un des plus grand pardons de Bretagne, je suis persuadé qu'elle est connue de certains Vieux Loups qui devraient pouvoir t'apporter réponse. Sinon il faudra attendre le 2ème dimanche de juillet 2025 pour aller toi-même chercher la réponse dans cet ancien espace sacral.

Bonjour Jean Gabriel,
Merci pour ta prompte réponse concernant Locronan. Dès que j'aurai un moment, je poursuivrai dans le sens vers lequel tu m'as orienté. Je te suis reconnaissant de m'avoir consacré un peu de ton précieux temps à suivre tout ce qui est émis dans La Narvalaise par tous les loups et autres. Je te demande pardon d'en avoir abusé.
René MISSLER.

Je ne suis qu’à moitié breton, et pas de Locronan. Mais j’ai quand même un peu grandi dans les légendes bretonnes!
Il existe une légende qui dit que les troménies (les grandes, tous les 6 ans, celles qui marquent les limites du domaine de St Ronan, protégée par l’immunité monastique) doivent être exécutées quelles que soient les conditions, et que si les vivants ne le font pas alors ce sont les morts qui le font.
Si la procession ne peut se faire, car le temps est trop mauvais, on dit que des cloches se mettent à sonner pour appeler les âmes défuntes à faire la troménie, guidées par Saint Ronan en personne. On cite aussi le cas d’un prêtre qui, faisant la troménie seul le lendemain du jour officiel, trouva que les chemins étaient marqués de traces de passage d’une foule indiquant que le parcours de la troménie avait été suivi la veille, alors que nul vivant ne s’y était lancé comme prévu à cause de la guerre qui régnait dans la région.
Ce serait l’origine du dicton breton que si l’on n’accomplit pas la grande troménie au moins trois fois dans sa vie on la parcourt après la mort : "Celui qui ne fait pas la Troménie de son vivant devra la faire après sa mort ; et combien ce pèlerinage sera alors pénible, puisqu’il faudra porter son cercueil et que l’on n’avancera chaque jour que de la longueur du cercueil lui-même ! ".
Il semblerait que ce dicton s’adresse surtout aux locaux. Il y a des tentatives de relier les troménies à des rites celtiques, les démonstrations ne sont pas évidentes. Mais qui sait ? En Bretagne, le dragon vénéré par Merlin vit encore dans les profondeurs de Brocéliande! 

Cher Jean-Gabriel,    
J'ai suivi tes instructions. Vrai, sur 42 loups, aucun n'habite à Locronan.
Par contre, à Douarnenez, à 10 km de Locronan, il y a KERHORNOU Henri et YAN Guy. Je me rabattrais sur eux.
Jean Gabriel, je m'excuse. J'avais oublié qu'il existait une liste des Loups indiquant leur lieu de résidence.
René MISSLER

Cher Jean Maurice,
La spontanéité avec laquelle vous m'avez envoyé en un résumé bien constitué une étude sur les Troménies à Locronan, m'a très agréablement surpris.
J'ai apprécié son contenu d'autant plus que j'y ai trouvé des détails qui ont agrandi le champ que j'avais jusque-là sur le sujet.
Pour ne rien vous cacher, lorrain d'origine, j'adore la Bretagne et les bretons. J'ai parcouru la région dans tous les sens y compris les îles. Mon grand âge actuel, 88 ans, ne me permet plus les grands déplacements, c'est pourquoi je poursuis par écrit mes connaissances de la France et particulièrement de la Bretagne.
JEAN MAURICE, je vous remercie d'y avoir participé.
René MISSLER.

Cher René,
Merci beaucoup de votre message! C’est toujours un plaisir de partager à propos des légendes et de l’histoire. Je vous remercie d’avoir ouvert cette discussion! La Bretagne a effectivement beaucoup de charmes et de mystères, qu’elle soit du bord de mer ou de l’intérieur des terres. L’écrit est un puissant moyen de voyager et de connaitre d’autres horizons. Replonger dans la littérature et les livres d’histoire permet de découvrir des richesses parfois insoupçonnées, de retourner aux sources ce ce qui fait notre aujourd’hui, de retrouver des racines qu’on a parfois laissées mourir. Je découvre petit à petit que les Bretons ont beaucoup écrit, dans un excellent français, avec une grande rigueur dans leur pensée. Je reste à votre disposition.
Bien à vous.
Jean-Maurice

Cher Jean-Maurice,
Je suis tout à fait en accord avec les commentaires que  vous m'avez adressés suite à nos échanges sur le sujet.   
A l'origine, j'avais un peu hésité à me lancer dans une telle discussion puisque totalement étrangère à la Marine Nationale, aux sous-marins, etcetera, mais la propice intervention de Jean-Gabriel m'a encouragé dans cette voie et donc, soustrait à mon préjugé.   
Vos explications issues de connaissances approfondies me sont intégralement compréhensibles. Rédigées dans un écrit très agréable à lire, c'est une véritable quintessence. Je vous en suis reconnaissant.
René MISSLER