La Narvalaise

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Rayon Laser : Arme sous-marine de fiction ?

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Benjamin BRUAL,  journaliste dans Korii, nous révèle le 14/02/2020, sur le site Popular Méchanies, que l'U.S. Navy équipe ses sous-marins nucléaires de la classe Virginia d'armes lasers. 
Or, selon la logique scientifique, ces technologies ne peuvent fonctionner sous la mer parce que les faisceaux
sont absorbés par les eaux presque instantanément. Mais, fixées à des mâts photoniques, à l'immersion périscopique, les faisceaux retrouvent toute leur efficacité.
Les ondes magnétiques se propagent à la vitesse de la lumière. Cette technique requiert une grande quantité d'énergie, ce que peuvent fournir les Virginia. Elle  servirait à abattre les drones ou à neutraliser les missiles tirés depuis de petits vaisseaux.
Mon propos, traité sommairement, n'a pour seul but que d'informer les sous-mariniers sur l'évolution intervenant dans l'U.S. Navy.
Pour ne pas rester à la traîne, la France, en particulier la Direction Générale de l'Armement, est  également en recherches sur les armes lasers. Ces sujets méritent attention et approfondissement.
MISSLER René.
R. MISSLER

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Décidément les Virginia sont les bateaux-test, car ils seraient les premiers à être dotés d’armes hypersoniques dans le nouveau projet mené par l’US Navy : Strategic Systems Program.

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A propos des missiles hypersoniques.
Sont définis comme hypersoniques des missiles allant à 5 fois la vitesse du son, soit 6000 km/h (mach 5). A cette vitesse, l’onde de choses est telle que l’échauffement l’accompagnant crée un effet plasma. Cette vitesse n’est pas nouvelle. Déjà, les V2 allemands de la seconde guerre mondiale se déplaçaient à 5400 km/h. Des missiles balistiques ou de portée intermédiaire vont  déjà à mach 15 et plus.
Aujourd’hui, il faut comprendre que hypersonique recouvre deux types de missiles : Des missiles “planeurs”, accélérés par des boosters, puis volant sur leur élan ; des missiles de croisière, dont la propulsion est semblable à celle des avions.
Plusieurs compromis sont à envisager :
- Vitesse et portée : le planeur voit sa vitesse finale décroître fortement si sa portée augmente.
- Vitesse (donc portée) et manœuvrabilité, la trainée lors des changements de direction à forte vitesse est importante.
Par ailleurs, la plupart des avantages donnés aux hypersoniques existent déjà pour les missiles balistiques existant. Un missile balistique à trajectoire “tendue” peut avoir une trajectoire à énergie minimale et donc un temps de vol plus court qu’un missile hypersonique pour une charge transportée égale. De plus, l’échauffement de la tête même en trajectoire tendue et donc à angle de rentrée faible n’est pas plus élevé que dans le cas d’un missile hypersonique.
Pour donner une ordre de grandeur, un missile balistique en tir tendu peut parcourir 6700 km en 17 minutes, soit une vitesse moyenne de mach 20! Dans cette mesure, se défendre contre des missiles hypersoniques est comparable à se défendre contre des missiles balistiques, rien de neuf. Le plasma créé absorbe les ondes radar, mais à certaines fréquences seulement. La plupart des radars existant peuvent travailler à des fréquences insensibles au plasma.
Le guidage en phase finale d’un missile hypersonique n’est pas simple, surtout si la cible se déplace. La propulsion des missiles hypersoniques (non planeurs) est très difficile, et pas encore valide. En particulier, l’air dans la chambre de combustion doit rester à un régime supersonique (et non hypersonique). Sinon, cela revient à essayer de garder allumée une allumette dans un typhon…
L’attaque iranienne contre des bases américaines en Iraq a montré que les systèmes de défense ne savaient déjà pas traiter des missiles balistiques… Donc le problème est déjà entier, et les missiles hypersoniques ne vont pas apporter une révolution, sauf une révolution médiatique, voire psychologique…, et budgétaire.  

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Il faut se méfier de Korii qui présente souvent des traductions approximatives de textes pas toujours scientifiques comme des innovations déjà ou presque sur le marché.
Dans le cas des lasers, il reste encore à conduire des études sur l’impact sur la propagation laser de l’environnement (vents, mer forte, etc), des turbulences atmosphérique optique et de la transmission dans l’atmosphère, à proximité de la surface.
Une étude faite sur l’utilisation dans le Golfe Persique (on se demande pourquoi ) montre qu’il reste à définir une fréquence laser (sans doute à longueur d’onde supérieure aux longueurs d’onde existantes) permettant une bonne propagation avec une certaine discrétion, qu’en cas de mer forte, les effets se réduisent assez vite au-delà de quelques mètres de hauteur, et qu’en cas de bonne météo, à cause de la variation de température en fonction de l’altitude, les effets restent forts jusqu’à plusieurs dizaines de mètres d’altitude.
Outre le laser, il faut sur le mât un contrôle optique du rayon permettant de rester sur la cible, conçu de manière à s’affranchir des effets de distorsion atmosphérique. Cela pose des questions quant à l’indiscrétion que le sous-marin devrait faire, et… la hauteur de mat.
Par ailleurs, la puissance a été testée (sur d’autres types de bâtiments) à 30 kw, puis le sera à 200 kw, ce qui resterait encore loin du compte.
Tout ça pour dire que sur les plans scientifiques (y compris météo), technologiques, et opérationnels, le chemin semble encore long. 
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